« Rêver un impossible rêve Porter le chagrin des départs Brûler d’une possible fièvre Partir où personne ne part Aimer jusqu’à la déchirure Aimer, même trop, même mal, Tenter, sans force et sans armure D’atteindre l’inaccessible étoile … »
J. Brel
LES PREMIERS MOMENTS DE NOTRE CLUB
Il était une fois … dans les couloirs du vieux Palais de Justice de Charleroi, un matin, Maurice DIRICQ et Marcel MENGEOT me proposèrent de créer, avec Jean-Paul RENSON, un nouveau club Lions sous le parrainage des clubs « Charleroi » et « Charleroi Tricentenaire ».
Les premiers candidats fondateurs que nous avions contactés (qui tous au sens humain du terme étaient des personnalités) ont d’abord eu une réaction négative et avaient pour certains déjà refusé antérieurement de faire partie d’un service club, n’y voyant de l’extérieur et par erreur qu’un groupe de camarades faisant la charité en smoking, verre de champagne à la main tout en se créant de futures relations professionnelles intéressantes.
Toutefois, ensemble, voulant mériter la confiance de nos parrains, nous nous sommes accordé quelques mois de méditation et de prises de contacts. Tous, nous avions à coeur que notre club ne donne point cette image.
L’étude des statuts et de l’histoire du lionisme nous ont fait découvrir qu’au début de ce siècle, un jeune avocat au Congrès de Rochendale avait, sous les applaudissements enthousiastes et approbatifs des congressistes, proposé de traduire « LIONS » par le sigle:
“Liberty, Intelligence, Our Nation’s Safety.”
Liberté et intelligence sont la sauvegarde de la Nation.
Liberté: toutes les libertés: politique, économique, culturelle mais aussi peut-être la plus difficile à conquérir, liberté par rapport à nos propres a priori…
Intelligence: compréhension… écoute, éveil à autrui, à notre environnement, à nous-mêmes, à l’acte « libre et juste » à accomplir dans notre monde.
La découverte de ce sigle nous a rempli d’enthousiasme, nous y avions trouvé notre étoile inaccessible, certes comme toutes les étoiles, mais notre “étoile”.
Comme dans la chanson de Brel sur “la Quête”, il nous restait à “brûler d’une possible fièvre”.
Un texte d’un vice-gouverneur, parut à l’époque dans notre revue nationale « LIONS », nous y aida en définissant le club comme un lieu interactif où sous le chapiteau de l’amitié et de la confiance réciproque (les armes étant restées au vestiaire), nous trouvions dans les yeux des autres notre propre miroir nous permettant ainsi le lendemain, dans la vie quotidienne, de mieux agir, de mieux « servir ».
A nos yeux la devise “We Serve” est la conséquence d’une volonté permanente d’amélioration personnelle plutôt que sa cause. A cette étoile inaccessible et ce possible rêve, nous y avons ajouté notre outil: un sextant, instrument qui permet au marin au milieu de l’océan, seul, sans rive ni borne, de faire le point, se situer grâce aux éléments de l’Univers.
Et nous nous sommes embarqués avec l’humilité de ceux qui savent qu’à chaque réunion, tout est à faire ou à réécrire………
A suivre…. Amitiés, Paul PATERNOSTER